Saturday, January 05, 2008

Discour du President Kayibanda

A vous tous Rwandais
Vous tous, citoyens rwandais

Le 28 janvier, je vous ai dit que l’un des objectifs primordiaux de notre République, c’est la paix pour tous les Rwandais, pour tous les citoyens quels qu’ils soient.

Je vous ai aussi dit que cette paix qui avait duré un an et demi, surtout depuis l’indépendance, avait été troublée par des réfugiés qui se sont appelés inyenzi. Ils ont attaqué, le gouvernement vous a tous protégés, en empêchant aussi ceux qui n’avaient pas le mandat d’officiers de justice de s’en mêler.

Nous remercions la nation de nous avoir écouté, les Hutu continuent à lutter pour la paix. Les officiers de justice, la police, les forces de l’ordre, tous ces fonctionnaires, nous les remercions, parce qu’ils ont accompli le travail pour lequel ils ont été appelés.

Je remercie le citoyen qui n’a pas profité des provocations des inyenzi pour porter atteinte à la sécurité.

Le 28 janvier, je vous ai rappelé que la démocratie est incompatible avec la violence.
Continuez tous ensemble dans le bon chemin pour préserver notre démocratie : la démocratie est incompatible avec la violence. Les pouvoirs publics sont là : il y a les députés qui font les lois, il y a ceux qui veillent au respect des lois ainsi que les magistrats, les fonctionnaires qui aident tous les garants de la démocratie.

La démocratie est incompatible avec la violence : je le dis à vous tous citoyens, Hutu, Twa et Tutsi ainsi que les étrangers qui ont été accueillis par le Rwanda.

La démocratie est incompatible avec la violence : je m’adresse aux pouvoirs publics : ils ont reçu le pouvoir de veiller à la paix et d’indiquer aux citoyens la voie du développement du pays, des communes et de toutes les familles.La démocratie est incompatible avec la violence : même si cette violence était faussement justifiée par des prétextes anachroniques.

La démocratie ne s’accommode pas de la violence : c’est pourquoi, chaque citoyen, quel qu’il soit, doit dénoncer tout acte malveillant à son encontre, aux forces de l’ordre les plus proches : que ce soit les pouvoirs publics que ce soit la justice. Les autorités doivent veiller à la sécurité et rétablir l’ordre selon la loi et la bonne conduite habituelle.

La démocratie ne s’accommode pas de la violence : la violence et l’insécurité perturbent le travail et le développement de vos familles ; la violence et l’insécurité sont des fléaux pour n’importe quel pays, quel qu’en soit l’origine, et quel que soit le prétexte ; ceux qui ont créé un climat de violence et d’insécurité en 1959, vous avez vu ce que ça leur a rapporté : ils ont cherché la victoire à travers la violence, l’insécurité et les magouilles, nous avons été vigilants et nous avons refusé la violence.

La démocratie ne s’accommode pas de la violence : je m’adresse aux militants de tous les partis du pays. Chacun doit préserver la paix dans son parti : autrement la Nation et le gouvernement ne pourraient l’agréer comme parti.

La démocratie est incompatible avec la violence : c’est un mot d’ordre que je renouvelle à toutes les réunions, que ce soient celles du parti, que ce soient celles des communes, que ce soient celles des pouvoirs publics, que ce soient celles de l’Assemblée Nationale, que ce soient celles du Gouvernement. Que là où il y a la paix, elle soit répandue à tous les échelons.

La démocratie est incompatible ave la violence : celui qui recherche la paix doit en être respecté, celui qui veut la violence et l’insécurité doit savoir qu’il prête main forte aux inyenzi, ou qu’il en est complice.

La démocratie est incompatible avec la violence : celui qui veut la violence et l’insécurité doit être dénoncé aux pouvoirs publics afin que son cas soit examiné. Si les charges contre lui sont avérés, il doit être puni par la justice.

La démocratie est incompatible avec la violence : celui qui craint de porter plainte aux pouvoirs publics, n’a pas encore compris le sens de la démocratie. Mais il existe également des plaintes inciviques : charger quelqu’un injustement, ou pour alimenter les haines et les intrigues.

La démocratie est incompatible avec la violence : celui qui alimente les haines et les intrigues perd son temps au lieu de travailler pour son pays, sa famille, au lieu de tirer fruit de la démocratie au sein de la République : il se fait ainsi complice des inyenzi, ennemis du Rwanda. Ne traitez personne d’inyenzi, parce que c’est une insulte : si vous constatez que quelqu’un est inyenzi, soumettez son cas aux pouvoirs publics et reprenez votre travail.

La démocratie est incompatible avec la violence : vous savez tous que [la violence] c’est l’objectif des attaques des inyenzi parce que la violence et l’insécurité retardent le développement du pays et de ses citoyens.

Pour vous tous Rwandais, je souligne l’importance de cet élément en démocratie, parce que la paix pour tous les citoyens est essentielle pour le développement, elle doit être préservée. Eviter la violence, veiller à la sécurité, c’est une obligation pour tout citoyen à quelque échelon que ce soit, gouvernant ou pas.

Nous avons répété tout le temps aux officiers de justice de prendre très au sérieux cet objectif important de faire régner la paix parmi les citoyens. Le gouvernement n’oblige personne à appartenir à tel ou tel parti : ce qui est essentiel c’est la tolérance pour tous, accepter d’obéir à la loi, dénoncer avec vérité ce qui ne va pas, suivre le programme de la démocratie : celui qui porte atteinte à la sécurité, quel que soit son parti, doit être puni parce que c’est la loi pour chaque citoyen de refuser la violence et veiller à la sécurité.

Je remercie les pouvoirs publics et tous les citoyens qui ont combattu la violence imposée par les attaques des inyenzi ; je remercie les militants qui ont lutté pour la paix, sans violence, dans l’ordre, en utilisant les lois du pays. Celui qui veut la violence et l’insécurité appuie de façon indirecte la criminalité et les magouilles des inyenzi.

Travaillez pour le développement de la République et de vos familles.

Que Dieu vous bénisse.

Discour du President Habyarimana

> > > > > Message du Président Juvénal Habyarimana à la Nation le
15 Octobre
> > > > 1990 au lendemain de l'attaque perpétrée par les
maquisards du FPR en date
> > > > du 1er octobre 1990.
> > > > >
> > > > > Rwandaises, Rwandais, Amis du Rwanda,
> > > > > Notre pays continue à faire face avec courage et force,
à l'attaque
> > > > dont il fait l'objet, depuis le 1er octobre passé, de la
part d'assaillants,
> > > > fortement armés, en partie d'origine rwandaise, en partie
d'origine
> > > > étrangère, venant de l'Uganda et pour la plupart membres
de l'armée de
> > > > libération ugandaise.
> > > > >
> > > > > L'attaque dont nous avons été l'objet se situe, bien
entendu, sur le
> > > > plan militaire et celui de l'infiltration armée, mais
aussi sur d'autres
> > > > plans, comme nous en avons fait l'amère expérience.
> > > > >
> > > > > Permettez-moi, Militantes et Militants, Amis du Rwanda,
de vous faire
> > > > part de l'état de la situation concernant les multiples
dimensions de
> > > > l'agression contre notre pays, le Rwanda.
> > > > > Sur le front militaire et celui de l'infiltration dans
notre pays de
> > > > forces ennemies, les nouvelles aujourd'hui sont
rassurantes.
> > > > >
> > > > > En effet, l'infiltration d'assaillants et de rebelles
dans la
> > > > Préfecture de Kigali est, à l'heure où je vous parle sous
contrôle. Des
> > > > caches d'armes déposées dans la capitale et ses environs
par l'ennemi ont
> > > > été saisies et surtout la plupart des infiltrés ont été
repérés.
> > > > >
> > > > > Dans ce succès, le dévouement de la population à la
cause de la paix
> > > > et de l'entente nationale a été exemplaire. Grâce à elle,
les forces de
> > > > sécurité de notre pays ont été en mesure de remplir leur
tâche.
> > > > >
> > > > > Nous devons, Militantes et Militants, la plus grande
gratitude à notre
> > > > population, toute acquise au maintien de la concorde et de
la paix
> > > > nationale.
> > > > >
> > > > > Mais il y a aussi, nous l'avons constaté avec colère et
tristesse,
> > > > au-delà de ce qui semblait raisonnable, une espèce d'excès
de zèle de la
> > > > part de certains, essayant de créer la confusion en
voulant se venger sur
> > > > des gens dont l'enquête a rapidement révélé qu'ils
n'avaient rien à se
> > > > reprocher.
> > > > >
> > > > > Donc sur le plan des infiltrations dans la région de
Kigali, la
> > > > situation apparaît sous contrôle. Mais l'ennemi étant ce
qu'il est, nous
> > > > nous devons de garder une vigilance extrême, pas seulement
dans les jours
> > > > qui viennent, mais aussi dans les semaines et les mois à
venir.
> > > > >
> > > > > Sur le front militaire qui continue à être celui du Nord
de notre
> > > > pays, en particulier dans la région du Mutara, là aussi
les nouvelles
> > > > deviennent meilleures ; car, nos forces armées, au moral
élevé et
> > > > l'acharnement patriotiques desquels nous ne pouvons que
nous féliciter, nous
> > > > féliciter vivement, car nos forces armées résistent aux
forces ennemies,
> > > > remarquablement approvisionné es, comme le confirment les
observateurs
> > > > extérieurs, et appuyées par un bureau de recrutement,
depuis le territoire
> > > > ugandais.
> > > > >
> > > > >
> > > > >
> > > > > Les combats parfois très violents ont eu lieu et
continueront encore
> > > > aussi longtemps que l'ennemi sera encore à l'intérieur de
nos frontières.
> > > > > La radio rwandaise continuera à vous informer, de la
façon la plus
> > > > objective et la plus sincère possible, du déroulement des
opérations
> > > > militaires sur le front Nord, afin que nous puissions tous
suivre leur
> > > > évolution.
> > > > >
> > > > > Rwandaises, Rwandais, Amis du Rwanda,
> > > > >
> > > > > L'agression contre notre pays n'est pas seulement
d'ordre militaire.
> > > > Elle se situe aussi sur le plan de la manipulation des
media internationaux
> > > > et de la désinformation concernant les réalités vraies de
la position
> > > > rwandaise et celles de l'enjeu de ces événements tragiques
qui s'abattent
> > > > sur notre pays.
> > > > >
> > > > > Comme pour le lancement de l'attaque militaire de notre
pays,
> > > > lancement qui nous a pris au dépourvu – quand un
détachement militaire en
> > > > uniformes a franchi le pont de Kagitumba et prit d'assaut
notre poste
> > > > frontalier, – comme pour l'attaque militaire donc, nous
avons également été
> > > > surpris par la violence des manipulations, préparées,
comme nous le savons
> > > > maintenant, préparées depuis longtemps, de certains media
occidentaux, et
> > > > non des moindres, en essayant de tourner l'opinion
mondiale contre notre
> > > > pays.
> > > > >
> > > > > Ainsi, Militantes et Militants, notre pays a fait
l'objet et continue
> > > > de faire l'objet d'attaques et de calomnies, de mensonges
systématiques que
> > > > nous ne pouvons qualifier que de diaboliques. Qui sont ces
gens qui, sous
> > > > prétexte de renverser notre gouvernement, ont recours à
cette campagne de
> > > > salir notre pays ?
> > > > >
> > > > > Parfois nous avons même l'impression qu n'importe quel
individu peut
> > > > dire n'importe quoi pour que cela soit reporté dans le
monde entier, sans
> > > > vérification aucune, sans la moindre critique, au mépris
de ce que nous
> > > > considérons comme ressortant de la plus élémentaire
déontologie.
> > > > >
> > > > > Mais peut-être est-ce ainsi que les choses fonctionnent.
Nous ne
> > > > pouvons que le déplorer. Cette agression contre notre
pays, contre sa
> > > > réputation, contre ses acquis, sa volonté de progresser,
cette
> > > > désinformation concernant la réalité rwandaise, cette
désinformation,
> > > > Rwandaises et Rwandais, Amis du Rwanda, se situe à deux
niveaux.
> > > > >
> > > > > Elle a trait d'abord à la situation intérieure prévalant
dans notre
> > > > pays !
> > > > >
> > > > > Ainsi, la quasi totalité des informations concernant la
situation
> > > > militaire et politique intérieure de notre pays, fournies
aux media
> > > > occidentaux par les agresseurs du Rwanda, qu'il s'agisse
de photo-montages,
> > > > d'interprétations purement tendancieuses d'événements qui
parfois n'ont même
> > > > pas eu lieu, de distorsions de la vérité, semblent avoir
été fabriquées ou
> > > > conçus depuis longtemps, indépendamment de la réalité,
mais en fonction d'un
> > > > plan d'intoxication systématique de l'opinion
internationale.
> > > > >
> > > > > Toutes celles et tous ceux qui connaissent moindrement
le Rwanda, tous
> > > > nos amis attachés à la sauvegarde de presque 30 ans
d'acquis d'un
> > > > développement authentique, d'une coopération sans faille,
tous nos pays amis
> > > > attachés à la paix et à la stabilité de notre région,
n'auront aucune peine
> > > > à prouver que cette désinformation ne peut-être que le
produit, hélas d'une
> > > > machination inqualifiable, et, pire, que cette
désinformation est
> > > > foncièrement contre-productive, qu'elle est contraire aux
intérêts bien
> > > > compris de tout le monde.
> > > > > Dans leurs efforts de discréditer notre pays, d'en
donner une image
> > > > grotesque, dans leur acharnement de faire du Rwanda une
caricature, alors
> > > > que notre pays semble avoir si souvent été cité comme un
modèle, comme un
> > > > pays à gestion sérieuse et responsable, s'attachant avec
toutes ses forces à
> > > > un développement par tous partagé – ces gens que nous
plaignons
> > > > profondément, car ils ne savent pas à quel point ils font
du tort à leur
> > > > pays, à quel point ils risquent de s'aliéner la sympathie
internationale,
> > > > une fois que leur système de mensonges et de pseudo-
information aura été
> > > > percé à jour, ces gens aveuglés, par on ne sait pas trop
quoi, risquent de
> > > > provoquer le chaos, ici dans notre pays, et dans notre
région.
> > > > >
> > > > > Au fond, leur aveuglement ne peut que conduire à faire
embraser notre
> > > > pays par une guerre civile, à précipiter dans le chaos
notre région, connue
> > > > pour sa stabilité exemplaire et l'entente cordiale régnant
entre les peuples
> > > > et leurs gouvernements.
> > > > >
> > > > > Cet aveuglement ne rendrait-il pas impossible toute idée
de partage
> > > > dans la lutte pour un progrès toujours plus réel du
Rwanda. Cet aveuglement
> > > > ne rendrait-il pas impossible toute idée de négociation,
toute idée de
> > > > progrès réel, toute idée d'un développement continu, toute
idée de solution
> > > > pour quoi que ce soit ; ne rendrait-il pas impossible
toute continuation de
> > > > l'ouverture en profondeur, ouverture politique, ouverture
économique,
> > > > ouverture sociale, humaine, idéologique, dans lesquelles
le peuple rwandais
> > > > s'est réellement engagé depuis le 1er juillet 1987, et
qu'il a concrétisées,
> > > > qu'il va continuer à concrétiser par tant de preuves
tangibles.
> > > > >
> > > > > Que cet acharnement aveugle contre notre pays risque de
rendre tout
> > > > cela impossible, nous le regrettons profondément.
> > > > >
> > > > > Nous le regrettons d'autant plus que rien ne satisferait
davantage le
> > > > peuple rwandais et son gouvernement que s'ils pouvaient
toujours plus
> > > > contribuer, comme ils l'ont toujours fait, à résoudre tous
les problèmes qui
> > > > risquent d'accabler notre pays et notre région.
> > > > >
> > > > > Rien ne serait pourtant davantage dans la tradition de
la politique
> > > > rwandaise, de notre politique, à condition bien entendu,
que la paix sociale
> > > > et la concorde nationale dont notre pays s'enorgueillit
depuis dix-sept ans
> > > > déjà, soient renforcées.
> > > > >
> > > > > Militantes et Militants, Ecoutez-moi tous, Ecoutez-moi
bien.
> > > > >
> > > > > L'ennemi qui accable notre pays, en y introduisant le
feu et le sang,
> > > > ne cherche rien de plus que de dresser les uns contre les
autres, ne cherche
> > > > rien de plus que de dresser les uns contre les autres, ne
cherche rien de
> > > > plus que de vouloir prouver que 17 ans de paix nationale
ne serait qu'une
> > > > façade et qu'il serait facile de troubler l'entente
ethnique régnant dans
> > > > notre pays.
> > > > >
> > > > > Nous devons, A TOUT PRIX, éviter de tomber dans ce piège
infernal.
> > > > Comme je vous l'ai dit, rien ne serait plus délétère pour
notre pays que si
> > > > nous nous mettions à confondre et à considérer nos frères
et nos sœurs, de
> > > > quelque ethnie qu'ils soient, comme responsables de
l'agression armée contre
> > > > notre pays.
> > > > >
> > > > >
> > > > >
> > > > > Quelle que soit votre colère à l'égard de ces quelques
traîtres
> > > > s'étant joints aux rebelles, quelle que soit votre
inquiétude à l'égard des
> > > > tentatives d'illuminés de vouloir réinstaurer dans notre
pays un régime
> > > > féodal d'un autre âge, qui veulent revenir au passé, qui
voudraient se
> > > > fondre dans des ensembles super-régionaux, nous ne pouvons
nous permettre de
> > > > mettre nos acquis en question.
> > > > >
> > > > > Rwandaises, Rwandais, Amis du Rwanda,
> > > > >
> > > > > C'est également sur le plan de son image à l'extérieur
que notre pays
> > > > subit les pires injures, par la faute d'une campagne
d'intoxication sans
> > > > pareil.
> > > > >
> > > > > Il est ainsi dit que notre Gouvernement massacrerait
allègrement des
> > > > milliers et des milliers de nos concitoyens, que le Moyen-
Age le plus sombre
> > > > régnerait dans nos institutions pénitentiaires, que nous
serions des
> > > > sanguinaires débridés, piétinant sauvagement les Droits de
l'Homme, et bien
> > > > d'autres horreurs encore. La vérité est toute autre !
> > > > >
> > > > > La vérité est toute autre, apparemment, et nous ne
déplorons,
> > > > heureusement qu'un seul mort lors de la mise en prévention
provisoire des
> > > > 2500 à 3000 personnes dont il fallait examiner l'identité
et les activités,
> > > > pour des raisons de sécurité nationale, mais aussi pour
leur protection ;
> > > > et, à part quelques échauffourées, et quelques rudesses,
probablement
> > > > inévitables, vu les circonstances de tension, de menace de
guerre civile,
> > > > qui ne font que plus apprécier la remarquable maîtrise en
la matière de nos
> > > > forces de sécurité, tout le monde semble se porter
raisonnablement bien, vu,
> > > > bien sûr, le contexte.
> > > > >
> > > > > Nos prisons ont été visitées par les journalistes,
libres de filmer ce
> > > > qu'ils voulaient bien filmer et de discuter avec qui que
ce soit ; des
> > > > missions diplomatiques ont elles aussi pénétré dans nos
prisons. Elles sont
> > > > libres de le faire autant de fois qu'elles le veuillent.
> > > > >
> > > > > Le Comité International de la Croix Rouge qui, à la
satisfaction
> > > > profonde des parties concernées, et, avant tout des
responsables des prisons
> > > > et des détenus eux-mêmes, avait déjà visité toutes nos
prisons, selon ses
> > > > méthodes, il y a peu de temps, pour le moment il est lui
aussi à l'œuvre,
> > > > sans aucun empêchement de qui ou de quoi que ce soit et
cela conformément
> > > > aux Accords internationaux signés, en connaissance de
cause, par le Rwanda,
> > > > convaincu de leurs objectifs.
> > > > >
> > > > > Voilà, c'est cela la vérité. Nous n'avons rien à cacher.
J'invite les
> > > > parlements de nos pays amis de nous envoyer leurs missions
d'enquêtes, s'ils
> > > > le veulent. Elles pourront tout voir, elles pourront
enquêter sur tout.
> > > > Vraiment, nous n'avons rien à cacher.
> > > > >
> > > > > Ce que nous voulons, c'est que le monde connaisse la
vérité, et rien
> > > > d'autre, plutôt qu cette minable campagne de pseudo-
information. Que nos
> > > > prisons sont surpeuplées à l'image même de notre pays,
rien de nouveau à
> > > > cela. Mais nous ne semblons pas être les seuls dans ce
cas… Et qui mieux que
> > > > nous-mêmes sait tout ce que nous pourrions améliorer si
nous en avions les
> > > > moyens.
> > > > >
> > > > > Ensuite, les agresseurs de notre pays le font décrire
par les media
> > > > internationaux comme étant pourri par la corruption, comme
se vautrant dans
> > > > toutes sortes d'ambitions personnelles, allant même
jusqu'à lui enlever tout
> > > > crédit en matière de développement, ce développement qui
n'aurait jamais été
> > > > l'objectif du Gouvernement rwandais, ni de ses
responsables politiques !
> > > > >
> > > > > Que la course individuelle à la richesse, déviation
constatée sous
> > > > toutes les latitudes, peut pervertir la marche vers un
progrès collectif
> > > > partagé, cela est connu de par le monde entier. Mais qui
voudrait oublier
> > > > délibérément avec quel acharnement moi-même ai stigmatisé
ce phénomène, et
> > > > cela dès 1986, dès ma première rencontre avec les
fonctionnaires de l'Etat
> > > > et le personnel politique.
> > > > >
> > > > > C'est un phénomène difficile à éradiquer rapidement,
mais comme chacun
> > > > le sait, nous nous y sommes attelés avec conviction. Et
puis, il ne faut pas
> > > > vouloir escamoter les perspectives véritables de ce
problème au Rwanda.
> > > > Selon certains, dont même des Chefs de gouvernements
occidentaux, le Rwanda
> > > > resterait toujours parmi les pays apparemment les plus
propres. Mais cela,
> > > > bien sûr, ne nous empêche pas de continuer notre lutte
décidée contre ce
> > > > véritable fléau de nos sociétés.
> > > > >
> > > > > Enfin on nous reproche de ne pas avoir tout fait pour
résoudre le
> > > > problème de nos réfugiés. Cette accusation nous étonne
beaucoup : la
> > > > position du Gouvernement est on ne peut plus claire et
bien déterminée et
> > > > ses efforts ne laissent rien à désirer. Les dossiers sont
là pour le
> > > > prouver. Mieux, depuis plusieurs années, nous avons déjà
exploré la
> > > > possibilité, avec certains bailleurs de fonds, d'affecter
une partie des
> > > > ressources régionales qui reviennent au Rwanda aux pays
accueillant ces
> > > > ressortissants afin de démontrer clairement notre volonté
de contribuer à un
> > > > développement harmonieux de notre région.
> > > > >
> > > > > Mais, justement, Militantes et Militants, Amis du
Rwanda, justement,
> > > > n'est-il pas étrange de constater qu'au moment même où des
solutions réelles
> > > > et justes semblent à notre portée, concernant le problème
des réfugiés
> > > > rwandais, qu'au moment où notre pays s'est engagé dans un
aggiornamento
> > > > politique en profondeur, et qu'il a réussi à trouver une
entente avec les
> > > > bailleurs de fonds du système de Bretton Woods – n'est-il
pas étrange que
> > > > c'est à ce moment précis que des forces hostiles aux
intérêts bien compris
> > > > de notre pays, aient décidé de lui porter une attaque
armée et dévastatrice,
> > > > l'entraînant dans la violence, le sang et le feu, afin
d'essayer d'y
> > > > instaurer un retour à un régime féodal ?!
> > > > >
> > > > > Essayer de régler par les armes des problèmes dont la
solution
> > > > pacifique pouvait être entrevue, tout en risquant une
conflagration
> > > > nationale et régionale, c'est de l'inconscience criminelle
ou alors c'est le
> > > > résultat d'une approche dont le cynisme ne le dispute
qu'au mépris des
> > > > droits humains les plus élémentaires.
> > > > >
> > > > > Rwandaises et Rwandais,
> > > > >
> > > > > Ou que vous soyez, sachez que le Gouvernement du Rwanda
poursuivra par
> > > > tous les moyens ses efforts vers la solution pacifique des
problèmes qui
> > > > nous assaillent. Qui plus que nous-mêmes serait mieux
disposé à appuyer et à
> > > > poursuivre avec conviction et acharnement une solution
définitive du
> > > > problème de nos réfugiés et de nos émigrants ?
> > > > >
> > > > > Il y a bien sûr toujours moyen de mieux faire, comme
pour toute chose,
> > > > mais pour que nous puissions savoir comment mieux faire,
je ne puis que
> > > > réitérer l'invitation lancée à toutes celles et tous ceux
qui pourraient
> > > > nous faire des suggestions nouvelles de nous les faire
connaître.
> > > > > De même, nous nous sommes lancés dans cet aggiornamento
politique dont
> > > > nous voulons qu'il réponde aux défis nouveaux et aux
exigences nouvelles.
> > > > S'il y a moyen de l'accélérer, notre aggiornamento, ce
n'est évidemment pas
> > > > moi qui m'y opposerais ; ce que je désire, en tant que
responsable actuel de
> > > > mon pays, c'est que cela se fasse mûrement, d'une manière
réfléchie, afin
> > > > que nous soyons sûrs qu'il tienne compte de tout ce dont
il faut tenir
> > > > compte.
> > > > >
> > > > > Mais ici aussi, je voudrais réitérer l'invitation
pressante que j'ai
> > > > déjà lancée si souvent à toutes celles et à tous ceux qui
pourraient
> > > > contribuer au débat d'apporter leurs idées et leurs
propositions. S'il faut
> > > > élargir le cadre de consultation, s'il faut ouvrir encore
plus la
> > > > participation pour y inclure nos compatriotes dans la
diaspora, évidemment,
> > > > nous le ferons, puisque cela répond parfaitement à
l'esprit et à l'envergure
> > > > de l'aggiornamento postulé.
> > > > >
> > > > > Mais nous devrions alors savoir qui voudrait bien
participer
> > > > activement et constructivement à l'approfondissement de
l'édification
> > > > politique de notre pays. Il importe, comme je ne cesse de
le dire, que la
> > > > base politique définissant l'avenir de nos structures
politiques d notre
> > > > pays soit la plus représentative possible.
> > > > >
> > > > > Rwandaises, Rwandais, Amis du Rwanda,
> > > > >
> > > > > Voilà ce que j'avais à vous dire aujourd'hui.
> > > > >
> > > > > J'aimerais terminer en remerciant vivement, au nom du
peuple rwandais,
> > > > les pays amis qui ont si spontanément pris notre parti, en
nous apportant un
> > > > soutien important sur le terrain, en venant nous aider à
protéger leurs
> > > > compatriotes travaillant chez nous au progrès de notre
pays.
> > > > >
> > > > > J'aimerais leur dire qu nous continuons à avoir besoin,
pendant un
> > > > certain temps encore, jusqu'à ce que nous soyons sûrs que
les choses seront
> > > > rentrées dans l'ordre. Nous sommes sûrs que conscients de
l'enjeu profond et
> > > > grave de leur présence, conscients de l'importance qu'il y
a de sauvegarder
> > > > les acquis et d'assurer, grâce à une vision optimiste,
l'espoir au peuple de
> > > > notre région, ils continueront à nous accorder leur appui.
> > > > >
> > > > > Militantes et Militants,
> > > > >
> > > > > Tous ensemble nous allons continuer notre marche vers le
progrès. Les
> > > > temps sont difficiles ; les temps par lesquels nous
passons actuellement
> > > > contiennent en eux-mêmes les germes d'un avenir meilleur.
> > > > >
> > > > > Je vous souhaite, à toutes et à tous, de garder l'esprit
serein, de
> > > > prouver au monde notre capacité de maîtriser notre destin,
et de sortir
> > > > victorieux des épreuves les plus tragiques. Et, pour cela,
notre attachement
> > > > aux acquis de la paix, de la concorde nationale sont nos
meilleurs atouts.
> > > > >
> > > > > Les temps sont difficiles, ils continuent à être
difficiles. Mais nous
> > > > allons les surmonter. Tous ensemble.
> > > > >
> > > > > Je vous remercie
> > > > > Vive le Rwanda
> > > > > Vive la paix dans notre pays et dans toute notre région.